CR de Jean-François
Samedi 11 janvier 2025
Après la journée apocalyptique de la veille, la rédemption était en vue avec un beau ciel bien dégagé qui nous a enfin permis d’admirer les magnifiques sommets du Dévoluy, blanchis agréablement par les neiges de la semaine dernière. Les participants du vendredi avaient dû gérer les équipements qui pour la plupart n’avaient pas pu sécher pendant la nuit (gestion du système de chauffage?) : seuls les quatre nouveaux participants arrivés secs dans la soirée pouvaient se présenter au mieux de leur forme ! La perspective d’une météo incertaine, d’un domaine skiable réduit et d’une neige peu agréable avaient conduit à revoir le programme initial pour se recentrer sur les fondamentaux :progresser dans les pentes, se sécuriser avec l’Arva, consolider sa technique de descente …dans toutes les conditions, du côté de la Joue du Loup.On n’a pas été déçus du niveau du défi !
D’abord, le loup était mal rasé et après avoir remonté une piste large et glacée à souhait, on a pu gambader dans les souches et les rochers garnis de plaques de neige plus ou moins glacée : très instructif sur l’apprentissage du tout terrain en forêt et les techniques de grimpe extrême quand on a perdu le bon chemin ! Puis après avoir pu se restaurer agréablement au soleil, on a passé en revue et testé les différentes situations de recherche de victimes (peu de survivants!) avec la venue du brouillard en fin de formation pour compléter le tableau réaliste d’une situation difficile. Grimpée finale est ensuite effectuée par le groupe des 15, confrontés au froid humide et pénétrant, à la recherche tâtonnante de l’issue sommitale des Fontettes (merci André pour ton instinct toujours aussi sûr vers la bonne direction)
Après un dénivelé de 450 m environ, on pouvait s’apprêter à descendre une piste damée et dans la brume du nuage, en travaillant diverses techniques de dérapage et de virages sur neige gelée ou glace, cailloux en prime. Grande leçon de « planté de bâton » à l’ancienne (souvenirs…) par André toujours aussi observateur de nos défauts techniques. On pouvait enfin se lâcher sur la dernière partie de la piste améliorée par les canons à neige permettant de donner l’illusion d’une poudre à ski de plaisir.
Les nouveaux initiés, cornaqués par André et Thierry, pouvaient alors rejoindre les confirmés, guidés par Philippe (!), déjà réunis autour du vin chaud du bar le plus proche dans une ambiance réchauffée et progressivement survoltée.
Retour au gîte où une soupe salvatrice complétée d’un hachis parmentier de légende nous permettaient de reprendre les forces nécessaires pour affronter la troisième étape de la sélection !
(JF Périnel – apostat de la conversion)