CR par Anne
Dédé nous avait dit : prenez vos casques et vos frontales. Pourquoi, nous sommes-nous demandés, on va visiter une grotte ?
On part de Perquelin vers 9h (Noëlle, Brigitte, Thierry, Eric, moi, et Dédé qui nous emmène). La sente monte tout droit au dessus du parking, le long d’une jolie petite cascade. Plus haut on trouve des traces d’un vieux sentier qui monte en lacets dans le bois. La pente est raide et boueuse, on n’avance pas vite. Thierry en profite pour ramasser des pieds de mouton, et dans un lacet un troupeau de trompettes de la mort nous saute aux yeux. Certains se précipitent dessus. Je continue en disant : ouh là là, à ce rythme, on n’est pas rendus… Plus haut les obstacles se multiplient : troncs couchés difficiles à franchir, végétation luxuriante cachant branches et pierres glissantes… Parfois on a l’impression d’être sur un sentier, balisé de grosses et antiques flèches rouges et jaunes à moitié effacées, parfois on ne voit plus aucune trace et Dédé doit m’indiquer la direction au GPS. Après 3 heures de crapahut en mode sanglier (pour 750 m de dénivelé), on rejoint le bon sentier qui mène au Trou du Glas. On casse-croûte près de celui-ci, en évitant le courant d’air frais qui sort de la grotte.
On repart vers le plateau. Le rocher patiné est humide et glissant, on apprécie les câbles. On laisse sur notre droite le sangle* de la Barrère, et on prend un peu plus haut un sangle plus confidentiel. On traverse, on descend, on remonte, et on arrive à une jolie petite arche surmontée d’une aiguille. On admire, on fait des photos-souvenirs, puis on continue de l’autre côté jusqu’à déboucher vers le bas du plateau de la Dent de Crolles. On monte jusqu’au sentier du Trou du Glas.
Il est presque 15h, et en attendant Dédé, on décide qu’il est trop tard pour le sangle de la Barrère et le sommet (on pourra quand même aller voir le Trou en Coeur un peu plus haut si Dédé y tient…). Mais quand il arrive il nous embarque dans la descente, et nous voilà bientôt sur le sangle de la Barrère. C’est très beau, le soleil joue avec les nuages et la falaise dégouline sur nos casques. Arrivés au sommet on ne traîne pas trop (on commence à entrevoir le pourquoi des frontales).
On descend sur le plateau, on va voir l’entrée du Trou du Coeur, dans lequel se trouvent peut-être des copains spéléos de Dédé, et on se retrouve vers 17h à l’embranchement du Trou du Glas. On part à l’opposé (direction col de Bellefont). Le sentier descend, puis traverse assez longuement avec des petites remontées. On le quitte au Prayet et on plonge dans de petits couloirs raides par une série de lacets serrés. On profite des derniers rayons de soleil, puis on rentre dans la forêt, où le jour commence à baisser (eh oui ! C’était pour ça, les frontales !). Arrivés sur le grand chemin, il fait presque nuit. Il est 19h30 quand nous arrivons au parking, on distingue à peine les voitures.
En conclusion : un itinéraire original, varié, avec de très beaux paysages, mais on a perdu beaucoup de temps à chercher et parcourir un sentier oublié et embroussaillé. (D+ 1200 m environ, peut-être un peu plus)
*sangle : en Chartreuse, vire entre 2 barres rocheuses