17 novembre 2024 : Dôme de Bellefont

 

CR par Marc

 

Le rdv était fixé à 8h30 au parking de covoiturage de St Ismier, récemment inauguré. Heure sans doute un peu tardive, au vu de la longueur de l’itinéraire, plus importante que je ne l’imaginais.

9h 20 : la troupe démarre du col de Marcieu. ( alt 1060)

Le soleil est là, l’inversion thermique bien réelle. Ce matin nous avons gratté le givre sur les pare-brises. Dans la grimpette sans concession qui nous mène à l’Aup du Seuil, certains regrettent les tee-shirts, d’autres les shorts.

En accédant au  plateau, on change d’ambiance.  Dans l’ombre glaciale de la brèche de sortie, la glace et la neige, tassée par les passages, rendent la progression délicate. Un  bizolet  aigre nous accueille sur la crête tandis qu’un front de nuages d’altitude se développe. Le soleil décide de jouer à cache-cache. Brrr !

Le synclinal est blafard, paralysé  par le froid. Une fine croûte de neige cassante se mêle aux herbes rases. Il faudra être vigilant pour ne pas s’étaler sur le sentier. Quant au col de Bellefont, il  semble loin, bien plus éloigné que dans mon souvenir. On n’est pas rendu !

Aujourd’hui, il y a deux bonnes raisons de ne pas utiliser le sentier de traverse qui tire « direct » et évite de descendre jusqu’au creux du vallon, 150 m plus bas.

D’une part,  ce sentier demeure à mi-pente dans  le flanc ouest. Il   reste à  l’ombre longtemps et  ne dégèlera pas avant quinze heures.  La progression risque d’être compliquée, voire dangereuse,  et nous ne serons pas  gagnants en temps.

D’autre part, nous sommes  une sortie estampillée STD,  en goguette sur les terres du marquis et ce sentier est toujours interdit. Pas d’embrouille !

Nous descendons donc le sentier qui se  raccorde à l’ex GR9, fraîchement  désacralisé, au fond de la gouttière synclinale. La fréquentation de ces 500m de  sentier vient d’être ré(?)autorisée ( juin 2024) grâce à un accord entre  le Conseil Général de l’Isère et le marquis de Quinsonnas.

Une sortie par le haut du conflit, »dixit » JP Barbier, président de l’assemblée… De fait, une belle opération d’enfumage qui ne règle rien.

12h40 : regroupés au soleil sur un promontoire herbeux, nous regardons avec circonspection le col de Bellefont. Il nous oppose ses pentes raides et glacées, une muraille fort antipathique. A première vue, il semble encore bien distant. Dilemme : si on mange maintenant, le timing, trop juste, nous fera rater le sommet. Si l’on poursuit notre fuite en avant, la fringale  finira par nous couper les pattes. Philippe est persuasif : « il ne faut pas se laisser impressionner. En 20 mn, on  est au col ! » Je suis  sceptique  mais ne dis rien. Quelle misère ce serait de devoir rebrousser chemin ! Je pousse le groupe à poursuivre au plus vite tandis que j’attends le dernier de la troupe.

Philippe avait raison. 20mn, chrono ! Je ne connaissais que le rebutant sentier nord, celui qui arrive directement au col de Bellefont. Je découvre qu’il en existe un autre, cheminant sur le flanc est, au  soleil.  Au contraire du premier, ce sentier est sec, il  est séduisant et facile, même s’il débouche  un peu plus haut.

Au col, le dilemme se repose, mais  avec moins d’acuité. La pression est tombée car le dôme de Bellefont est à portée de main.  Il ne peut plus nous échapper ; l’affaire d’un quart d’heure  maximum.

Manger tout de suite ou poursuivre et manger au sommet ? Chacun sera libre de choisir.   La crête est balayée par le vent, le soleil  passé aux oubliettes.  L’ambiance locale n’incite guère à la pause. Deux choisiront tout de même d’en rester là.

Vers 13h30, enfin on y est. (alt 1975m)

Le casse-croûte ne s’éternise pas. On enfile bonnets, doudounes et gants. Des lambeaux de nuages montent à l’assaut des crêtes, nous enveloppent parfois.  Les sommets du coin sont hésitants ; ils s’encapuchonnent puis se re-découvrent.

A 14h00, nous entamons la descente. Le sentier a partiellement dégelé, libérant une mince couche de boue,  glissante comme une savonnette.

 

Retour aux voitures pour 17h05. Déjà, la lumière baisse. A cette époque de l’année, la marge de manœuvre est étroite.

Durée globale :7h45 – Dénivelé : 1320 m

17 Participants : Anne Petetin – Anne Rivron – Béatrice Guillet-Revol – Catherine Abitmil – Catherine Fiol – Catherine Fourrier – Christelle Fiat – Daniel Petit – Dominique Chanut – Fatiha Mammad – Jacques Meyer –  Jean François Périnel – Laurence Vimont – Marc Papet – Nathan Decorps – Pascale De Larminat – Philippe Cholat-Namy –