CR par Marc
Tour du Queyras pour un groupe de 12 STdiste. 6 jours pour faire un tour de ce magnifique massif.
Dimanche 30 Juin :
6h30 du matin : nous sommes 12 participants de la STD à nous retrouver à l’Intermarché de Seyssins. A 10h00, nous abandonnons les voitures au pied de la forteresse de Château Queyras, alt 1310 m.
Il fait frais, des nuages cachent fréquemment le soleil et la montée se fait facilement. 1000m plus haut et 3h00 plus tard, nous rejoignons le Col Fromage 2301m. Les casse-croûte sont tirés des sacs. Puis, le groupe se scinde en deux. Six descendent directement sur Ceillac par le GR5. Les 6 autres montent sur la crête des Chambrettes jusqu’à l’ancien poste optique 2582 m, une maisonnette bien rénovée, perchée au-dessus d’un vide immense. Elle servait de sémaphore en des temps révolus. Nous rallions ensuite Ceillac via le col de Bramousse 2251m.
6h30 de marche et + 1000m pour le 1er groupe / 7h45 et + 1300m pour le 2ème
Nous sommes hébergés au gîte des Baladins qui ne propose pas de restauration le soir. Nous mangeons au Matefaim, un resto tout proche.
Lundi 1er juillet :
Colette, prise de colites néphrétiques, nous abandonne tôt le matin. Elle prend la navette pour Guillestre et rentre en train sur Grenoble.
La météo reste fraîche. Elle facilite la montée au col des Estronques 2651m par le GR5. L’ensemble du groupe fait un aller-retour de 40 mn / + 100m jusqu’au sommet de la Tête Jacquette 2757m. Nous descendons ensuite au Pont du Moulin 1840 m avant une remontée de + 150 m jusqu’au gîte des Gabelous à St Véran. La chaleur la rend fastidieuse.
Le gîte est très sympa, une bonne adresse ! Par contre, à l’épicerie de proximité, en haut du village, ça frise l’arnaque. Privilégier celle en bas du village( La Carotto) bien plus achalandée et honnête.
7h00 de marche D+ 1290m / D- 905m
Mardi 2 juillet :
Marion a mal à une épaule ; elle fait une pause pour la journée. Elle retourne en navette à Château Queyras et récupère sa voiture. Elle nous retrouvera le soir au refuge Agnel.
Le col de Chamoussière 2885 est encore très enneigé, toujours fréquenté par les skieurs de rando. Des panneaux déconseillent sa descente Nord, peu fréquentable à pied à l’heure actuelle. Nous optons pour la sécurité et empruntons la variante proposée : le Col Longet 2701m. Ce parcours est plus long de 2h00. Il ajoute 170m de dénivelé supplémentaire mais il est sans neige.
La fraîcheur persiste, la montée demeure agréable. Au col Longet, pendant que le groupe fait une pause, je m’offre le pic Traversier 2882m, + 180m bien escarpés, en aller-retour.
Nous descendons le vallon du Longet jusqu’à 2100m et rejoignons la route goudronnée du Col Agnel. Après 800m de marche fastidieuse sur le bas-côté, c’est un soulagement de la quitter. Un premier sentier emprunte l’ancien canal de Rouchas. Un 2ème s’écarte de la route par le versant opposé et mène directement au refuge.
Arrivée au refuge Agnel 2570m à 16h45
8h05 de marche – 19,87km – D+ 1170m
Mercredi 3 juillet :
Du fait de l’abandon de l’itinéraire passant par le col de Chamoussière, crampons, corde et piolets n’ont pas servi. Ils seront inutiles pour les étapes suivantes. Au petit matin, nous nous en débarrassons dans le coffre de la voiture de Marion. Les sacs s’allègent agréablement !
La montée au Col Vieux 2806m se fait dans la grisaille. Le gardien du refuge nous a confirmé que le Pain de Sucre était accessible ; nous apercevons son arête W, effectivement dénuée de neige. Des nuages bousculent les sommets mais de temps en temps, le soleil offre de belles fulgurances dans les trouées. La visibilité nous semble suffisante ; alors on tente ! Seuls, Jean Louis et Brigitte préfèrent amorcer la descente vers Ristolas.
Il faut traverser un long névé pour gagner le fil de l’arête Ouest. Des marques rouge balisent ensuite l’itinéraire. L’ensemble est assez aérien.
Petit moment de jubilation lorsque nous nous regroupons au sommet tous les 9, à 3210m !
L’aller-retour prend 3h00. La cordelette conservée : 20m en 6mm, est rassurante pour la descente. Nous croisons deux ou trois skieurs de rando : L’itinéraire de Rocca Rossa, antécime du Pain de Sucre, reste bien skiable.
La descente est longue jusqu’à l’Echalp 1700m où nous arrivons vers 16h00. Le temps de boire une bière au gîte du coin et la navette de 16h50 arrive. Elle nous dépose à Ristolas 5 mn plus tard.
8h20 de marche D+ 720 m / D- 1570m
Le gîte-hôtel de Ristolas nous héberge pour la nuit. Quiproquo au moment de payer la note, la facture ne correspondant pas au tarif prévu. Tension, gêne, explications véhémentes. Tout s’aplanira dans la bonne humeur le lendemain matin.
Jeudi 4 Juillet :
La navette de 8h25 nous dépose à Abriès, alt 1540m. Après les courses pour les pique-niques des deux prochains jours, nous démarrons la grimpette à 9h10. Il fait chaud aujourd’hui, on transpire. Benoît marche avec nous un moment. C’est un breton que nous entrecroisons régulièrement depuis le 1er jour et avec qui nous avons sympathisé.
Nous gagnons le lac du Grand Laus 2579 m en 3h20. Un site magnifique. Quatre d’entre nous grimpent au Pic de Malrif 2906m en aller-retour ( 1h10 / + 227m). Un autre petit groupe monte au lac supérieur ; les autres entament une longue pause-sieste.
Nous descendons sur Aiguilles 1480m où nous arrivons à 17h30.
La patronne de la P’tite Auberge est brute de décoffrage. Elle considère que le régime sans lactose ni gluten de Béatrice G. R. n’est qu’un caprice de bobo et ne veut pas en entendre parler. Notre camarade devra se débrouiller par ses propres moyens pour manger.
Durée globale : 8h20 – D+ 1050 m / D+ 1370m pour le groupe Malrif
* A noter que les navettes dans le Queyras sont gratuites.
Vendredi 5 juillet :
Départ d’Aiguilles à 8h20 sous un soleil généreux. Nous suivons un sentier-balcon. Peu avant le hameau des Meyries, Béatrice R et Marion nous abandonnent. Elles entament la descente jusqu’au hameau du Rouet (1801m) où elles nous attendrons. Avec le reste de l’équipe, nous montons au col de la Crèche 2322m. Benoît nous accompagnera toute la journée.
Durant le pique-nique, nous assistons à l’intervention des secours dans les contreforts rocheux du pic de Rochebrune, sur le versant d’en face. Un hélico a déposé des sauveteurs. Un parapentiste s’est fracassé dans la paroi ; on voit sa voile accrochée dans les rochers. Pendus sur cordes, ils s’agitent pour l’atteindre, rapatrier son corps et sa voile.
Après la bergerie de Péas 2013 m, la piste est en chantier, moche et large comme une autoroute. « Un vrai scandale écologique, financé par les fonds européens ! » Dixit, le fromager du Rouet.
Au hameau du Rouet, nous faisons donc un arrêt à la fromagerie pour acheter le « fameux » St Valentin, un fromage chaudement conseillé par un client de la P’tite Auberge. Il s’avérera très décevant…
A 16h15, nous retrouvons nos voitures, sous une chaleur estivale. Il reste à rapatrier celle de Marion, restée au refuge Agnel, chargée de tout notre matériel. Il reste aussi à monter récupérer une commande collective de charcuterie artisanale à Abriès ( Poivre et Sel : terrines, caillettes, saucisses… Adresse recommandable)
Au retour sur Grenoble, vers 18h00, nous déposons Benoît à la gare de Guillestre. Il nous apprendra plus tard par Sms que son train de 19h30 a été annulé. Les voyageurs en attente passeront la nuit dehors. Lui-même plantera la tente à proximité de la gare. Il ne rejoindra Renne que 24h plus tard.
Durée globale : 8h00 D+ 921 m – 20 km
Participants : Anne Le Berre – Béatrice Guillet-Revol – Béatrice Reverdy – Bénédicte Bernardin – Brigitte Champsavoir – Catherine Fourrier – Colette Neau – Jean Louis Cristofol – Marc Papet – Marion Baran-Marszak – Muriel Rousseau – Yannick Arnou