14 janvier : Le Grand Arc (niveau 2)

CR par Marc
Beau temps à notre arrivée sur place, à Tieulever alt 1280. Ca ne tiendra pas: dans la matinée, un voile d’altitude s’installe; il deviendra  de plus en plus épais. Nous aurons même droit à une courte averse de neige vers le sommet.

Nous démarrons à 8h30. Le chemin dans les bois est vite suivi d’un gymkhana plus technique entre les arbres. Vers 1500, la traversée d’un ruisseau marque la frontière avec les grands espaces.  Elle oblige à quelques contorsions peu académiques. Ensuite  la montée ne pose plus de problème; la trace  est  glacée mais  toujours en déclivité douce. Nous la rafraîchissons dès qu’elle se redresse : nous retraçons  en parallèle, en exploitant la travée d’enfoncement  des rondelles de bâtons.
On enfile les couteaux vers 2350; histoire d’être plus sereins car la pente s’accentue en même temps que la neige se durcit.
En 4h30, la crête est atteinte, parcourue par un petit bizolet glacial. Nous poussons encore  à ski mais il faut se résoudre à les abandonner vers  2430. Trop délicat!  Nous finissons les 200 derniers mètres à pieds en chevauchant l’arête neigeuse.
 Alt 2484 / 5h00 de montée. La table d’orientation est totalement ensevelie. Seule, la croix résiste. Le froid est vif, le ciel plombé; on ne s’éternise pas,
La pente sommitale – 250 m à 35°- est exécrable à descendre. La neige est traffolée, dure et croûtée. Ensoleillement excessif  et  surfréquentation ont généré un sacré gâchis… Et ça promet de continuer comme cela jusqu’à la forêt, à 1400. Ensuite le cheminement verglacé entre les arbres nous donnera l’estocade.
 C’est le moment de sortir la botte secrète! Vers 2100, on bifurque  vers le  Nord, en direction du collet de Perre Courbe  Cet itinéraire reste encore confidentiel, peu tracé, mieux exposé. On goûte enfin au plaisir de la poudreuse. Une petite remontée en escalier nous livre le collet ( alt 1964) . On bascule dans des orientations nord, la poudre est là, en abondance.
Vers 1400, il faut déchausser pour franchir un ruisseau et remonter un ravin. Habituellement, ça passe à ski  mais aujourd’hui, le manque de neige  est sévère. S’ensuit  une nouvelle zone de poudre. Moins franche que les autres cependant!  Des plaques de croûte traîtresses nous guettent, occasionnant quelques gamelles. Après franchissement d’une passerelle vers 1250, 200m en pas de patineurs nous ramènent à la voiture. L’épopée se termine devant des bières, dans le chalet-bar accueillant qui côtoie le  parking.
Dénivelé: 1260 m – Durée globale: 7h45
Participants : Guillaume Josse – Didier Deschamps – Béatrice Guillet Revol – Catherine Gouin – Marc Papet.