CR de Jacques M
Jeudi (Ascension)
On passe le col de la croix haute, on s’échappe de la N75 par Sigottier pour éviter l’embouteillage avant Serres, puis on se gare au col de Perty (1302). Pour une fois, on commence par le pique-nique sur une belle pelouse ombragée: il est largement temps. Puis on enchaine les crêtes parfois sur des bords de falaise calcaire prêts à se détacher (vous verrez, dans 500 ans, ça sera découpé suivant le pointillé) jusqu’à la montagne de Chamouse (1532). On boucle au radar, avec 2 passages « pour sangliers avertis » seulement, et du bon chemin même s’il arrive qu’il remonte un peu.
On arrive au gîte de St Julien : le cadre est magnifique, au pied du rocher éponyme, avec vue sur les escaladeurs qui descendent en rappel (pas automatique). Il y a même une piscine ! On a pour nous tout seuls le petit gîte, le grand étant occupé pour une fête familiale avec 3 générations, sympas même si un peu bruyants. Repas appréciés, copieux, même si le vin rouge avait une marge d’amélioration non négligeable… Mais ça n’était pas très grave, puisqu’en rentrant de chaque balade on pratiquait la cérémonie du goûter-apéro, et là il y avait ce qu’il fallait. (C’est un séjour à 2 Kg de P+)
D+=440 m, 9.2 km
Vendredi (c’est plus l’Ascension, mais c’est quand même une ascension)
Départ directement à pied du gîte (480m) ; on monte sur la crête du Rocher de St Julien, sous les passerelles de via-ferratas ; on monte un couloir où il faut mettre les mains. Heureusement il y a de très bonnes poignées en buis. Je monte le dernier pour prendre quelques photos de mes compagnons (gnones) , mais ils (ou plutôt elles : à 8 contre 3, est-ce que le masculin l’emporte toujours sur le féminin ?) sont tous/tes de dos. A la descente, je prends de l’avance, mais pas de chance, elles sont encore toutes retournées à cause de la difficulté extrême du passage.
Ensuite, longue et chaude montée de la crête de la Nible, sommet touffu sans autre chemin que le sentier découvert et cairné par Daniel l’hiver d’avant ; on s’arrête un peu avant à 1150 m environ mais avec vue, pour manger un morceau avant que les fourmis ne fassent de même avec nous.
Descente dans le four, la fin dans les bois heureusement, et arrivée directement à la piscine du gîte, douche puis 0 à 100 mètres à la nage (pour ceux qui savent bien se retourner dans l’eau, parce que c’est un peu court…)
Bilan 820 m de D+, 11.2 km
Samedi (et vous croyez que l’ascension est finie, peut-être ?)
Départ à 420m, un peu au-dessus des gorges de l’Ouvèze (mais où vais-je donc ?) en amont de Buis, où déjà les escaladeurs escaladent (en fait c’est un prétexte pour se baigner : oh c’est ballot, v’la que je suis tombé !). On rencontre une famille cueillant des fossiles, puis un troupeau de 4×4 qu’on croise difficilement. On arrive longtemps après par une montée interminable à la montagne du Linceuil, 1192m. Trop chaud au soleil, trop froid à l’ombre (t’avais qu’à prendre une polaire qu’elle me dit !). Picnic et cueillette de thym. On descend par la face Est, la fin de descente se faisant par une variante qui ne figure pas sur toutes les e-cartes, on a compris pourquoi. Une machette est quand même recommandée à défaut de tronçonneuse.
D+=800 m, 14.3 km
Le soir, car on a fini par s’en sortir, arrêt glaces à Buis, et au retour achats des produits du gîte : miel, huile, olives, etc…
Dimanche : (fête des maires ?)
Après avoir plié bagages, départ de La Roche sur le Buis, charmant petit village, à 570m d’altitude.
Montée avec rallongi imprévu sur la montagne du Gravas. Mais on est là pour marcher un max, non ? Joli petit bois sur le plateau, cueillette de thyms divers et d’été, et capture de coccinelles puceronophages. Interro pour voir si tout le monde fait bien la différence entre le lin et l’aphyllante, (et les étoiles philantes). Descente sous les genêts, puis roulés-boulés dans les éboulis éboulés pas boueux, jusqu’au village et sa buvette (« la grangette de biquette ») sous les micocouliers. Patron chien et boissons sympas. On les quitte à 15h30.
10,5 km, 500m D+.
Retour dans les bouchons. Et même les astuces style au Nord de Serres, prendre la route de Gap et revenir avant Veynes vers La Faurie, bouché pareil ! Au moins on voit d’en haut la file venant d’Aspres. Arrivée 20h et quelques à Grenoble.
Moralité : il y avait à ce séjour des éclopés divers, des semi-manchots, des néo-hancheurs, un presque-soixante-et-un-aire, des beaucoup plus vieux, des beaucoup plus jeunes. Personne n’a bronché (enfin n’a osé…). Et tout le monde s’en est tiré (au tire bouchon), même les coccinelles parait-il.
Merci à Daniel notre courageux organisateur et guide ! (il doit être un peu maso çui là de nous emmener à chaque fois)