CR de Jacques M
Météo annoncée exécrable (de lapin) en Dauphiné, à peine mieux en Gapençais, pour les 4 jours du pont de l’Ascension.
Cela n’empêche pas un groupe de 9 vaillant(e)s randonneur(se)s de s’échapper 4 jours au camping des Sérigons près de La Roche des Arnauds. Avant de s’installer, petite balade de mise en forme au départ de Glaise, pour le sommet du Charajaille, avec un chemin champestre débonnaire pour dérouiller les mollets, et une fois chaud, une montée « dré dans l’pentu » jusqu’au top. Heureusement, la météo s’était gourée, et tout cela se faisait à sec. Mais on n’a pas pu apercevoir le Grand Ferrand et les hauts sommets; on fait confiance à Daniel pour savoir qu’ils étaient là. Descente par la face sud, ben raide elle aussi jusqu’en bas de l’éboulis. Et après ça remonte (un peu) ! Finalement près de 700m de D+
Goûter, installation, apéro, dîner, etc, vous connaissez!
Le lendemain, on monte à l’ancienne station de ski de Céüse (1520m). On commence par aller jusqu’au point culminant (2016m), malgré le gros nuage noir qui le coiffe. Mais il y a du vent, et on arrive en haut au soleil, avec des vues magnifiques sur Gap et ses champs maraîchers, éclairés à tour de rôle par un rayon de soleil baladeur. On part vers le Sud par la crête, prière de ne pas faupater sous peine d’avoir à remonter toute la falaise. Petit détour sur une terrasse en surplomb (voir photo) impressionnante. Puis la météo s’améliore nettement, pic-nic dans une jolie petite vallée de calcaire avec griffes d’ours et balcons. Puis petits vallons parsemés de fritillaires (c’est Noëlle qui m’a soufflé). On croise de nombreux escaladeurs venus du Sud. Une jolie tourbière, qu’on contourne pour finir par le balcon Ouest et retrouver la station.
Samedi : crête de Charance, au départ de Basse Corréo au niveau du canal du Drac, à 1135m. Là, pas de mise en jambe, ceux qui ont tracé le chemin ont dû retenir que le plus court chemin d’un point à un autre est la ligne droite. Et en plus faut mettre les mains par endroits!
A noter: au début de la crête proprement dite, il ne pleut pas. Il neige! De temps en temps on aperçoit Rabou, gris. On passe par le sommet du Cuchon (1903), le pic de Charance (1825), descente trrrrrrès délicate avec la bruine puis la pluie qui a remplacé les giboulées, et tobogganté le chemin. Magnifiques pulsatiles mises en valeur par les gouttelettes d’eau glacée. A la brèche de Charance, on trouve un surplomb providentiel qui nous abrite le temps de repasdemiditer. Descente dans la forêt jusqu’au canal du Drac, que l’on suit pendant 3.5 km, mais c’est plat!
Dimanche matin: pluie au lever, pluie annoncée pour la journée, aucune envie de marcher sur les sentiers trempés et sous parapluie, on rentre chez nous!
Merci Daniel pour ce séjour otalpin!
Jac