Ce dimanche matin, sur les cinq STDistes prévus, nous n’étions plus que trois au parking. L’heure très matinale a quelquefois raison des meilleures volontés. Nous trois restants sommes partis de Lachaup à 8H10, à pied, sur la piste. Presque au bout de celle-ci, nous avons rencontré un campement de spéléos, à l’heure du café et des brioches. Un peu plus loin, la piste effectue un changement de direction à 135°, et à cet endroit critique un petit sentier bien marqué conduit le randonneur rêveur dans le canyon des Adroits. A cette époque de l’année, le canyon est fleuri et sec, et même la dalle de la corde à nœuds ne laisse apparaître qu’un léger suintement. Sortis du canyon, nous montons pleine pente Sud au Chourum des Adroits, reconnaissable à ses dimensions gigantesques et son lieu de bivouac. Un couple de jeunes traverse le chourum et monte directement dans la barre de Girier au-dessus ; nous, nous redescendons de quelques marches et prenons la trace bien marquée qui monte sous la barre de Girier. Au plateau 2200 m (reconnaissable à son champ d’orties et de bons-henris), comme Jean-Luc a lu dans la sombarderie qu’une bonne trace traverse à l’horizontale à travers le pierrier du Pas de la Cloche à l’aplomb du tunnel, au lieu de traverser jusqu’à nous trouver sous l’aplomb du tunnel, nous montons à peu près par la rive gauche du thalweg presque jusqu’au Pas de la Cloche. Pas très facile de déceler une bonne trace qui traverse dans un champ de cailloux déjà plein de traces dans tous les sens. Après avoir fait un pas en avant, deux pas en arrière pendant quelques minutes, nous trouvons la bonne trace sombardière. Effectivement, vu de loin, celle-ci conduit bien à l’aplomb du tunnel. L’ennui, c’est que vu de près, le nez sur les traces, on a dépassé l’aplomb du tunnel, et ça a fait « hop », le tunnel a disparu derrière le pilier. Ayant perdu de vue le tunnel, nous avons suivi trop loin le pierrier vers la gauche, et nous sommes montés dans un champ de grosses marches moitié herbues moitié pierrées, finalement jusqu’à retrouver l’arête. Ben alors, il est où le tunnel ? Ainsi nous avons évité, sans le faire exprès, le petit champ d’herbe de sortie du tunnel, très très raide, où il faut bien s’accrocher aux touffes. Et nous avons trouvé un 2ème passage fréquentable. Au bout de l’arête Est, très facile, on retrouve la vire olympique d’un côté (pas engageante du tout), et la voie normale de l’autre. Comme on est resté 1H au sommet, et encore 1/2 heure assis dans la pente d’herbe raide en dessous du Vallon Froid à regarder pourquoi et comment on n’a pas trouvé le tunnel, on n’est rentrés à la voiture qu’à 17H45. A Lachaup, il y a une fontaine, fort utile.
Yann