Par crainte des orages annoncés, nous avançons le petit dej à 6h30.
Départ : 7h00
La montée au col de la Scaletta 2620 m est impressionnante. Les pentes issues des sommets sont partout profondément ravinées ; le sentier est totalement dégradé, souvent coupé ou emporté, enseveli sous des talus d’alluvion, creusé de profondes rigoles. Progresser sur ce terrain déstabilisé est bien compliqué. Nous n’osons pas imaginer la débâcle infernale qui régnait ici l’avant veille !
Nous repassons en France au col de Ruburent 2502m et le sentier retrouve presque aussitôt un aspect sympathique. L’orage n’a pas franchi la frontière ! Nous pique niquons à l’aval du lac de l’Orenaye tandis que ciel se charge. Question récurrente : Arriverons-nous au gîte avant la pluie ? La route de Larche est déserte. L’orage d’il y a 48 h a provoqué des coulées de boue qui la bloquent sur les deux versants : italien comme français. Larche est provisoirement coupé du monde.
Le chemin qui mène au village n’est pas fauché. Nous traçons dans les herbes hautes. Des patous surveillent leurs moutons. Il faudrait passer au travers du troupeau, ce qui ne leur convient pas du tout. Heureusement, le berger est là, coopérant. Il se fait respecter à grands coups de gueule et nous accompagne dans la traversée, sous l’oeil réprobateur de ses chiens.
En son absence, il eut fallu remonter jusqu’à la route, 100m au-dessus. La question reste entière en montagne, lorsqu’il n’y a ni berger, ni échappatoire évident. Comment gérer la situation avec un
groupe de 12 ?
Arrivée au gîte/refuge vers 15h00. Il commence à pleuvoir une demi-heure plus tard. On s’en tire bien, une fois de plus !
Durée globale : 8h00 – 20,9 km – D+ 1175 m
Voilà un refuge bien sympathique rénové récemment. Son confort est appréciable. Il est tenu par deux jeune gardiennes très investies, énergiques et souriantes. L’une d’elle a fait deux saisons au Soreiller et connaît bien la STD. On y mange bien, c’est copieux et le prix de la demi-pension est très raisonnable.