2 juillet – La Pierre Assise, sur la montagne des Chalmettes

Ce gros caillou s’appelle la Pierre Assise. Il est au dessus de la
Traverse d’Allemont, sous la Grande Roche, à 1930 m d’altitude
(il est indiqué sur un panneau sur le terrain mais pas mentionné sur
la carte). On est montés dans le Bois du Moulin, rive droite du ruisseau
de la Dreyta, par un sentier pas tracé sur la carte (je l’appelle le sentier
des chasseurs), en passant par une grosse source à 1550 m (notée sur la carte).
On a renoncé à aller au point 2144 au Sud de la Grande Roche, parce que
pour ce faire il faut choper une vire à chamois, il est donc préférable
d’y voir, et le brouillard ne voulait pas s’en aller juste de cet endroit-là.
Mais globalement on a eu moins moche que Jean-Luc ! Il y a pas mal d’épicéas
déracinés ou cassés dans la forêt, un sur le sentier des chasseurs et plusieurs
sur le sentier du Chazeau. Sur le sentier du Chazeau, c’est pas grave, on passe
facilement à côté, mais sur le sentier des chasseurs, ça crée un petit
passage pénible, en haut, à la sortie de la forêt, un peu avant
d’arriver au sentier qui traverse. Et juste au dessus, nous avons
rencontré un chamois solitaire, pas trop inquiet de nous voir.

Yann

25 juin – Col de Cote Belle – les Echarennes

Nous n’étions que 8 pour faire cette jolie boucle ; nous avons croisé
des troupeaux d’ancolies des Alpes, le col de Cote Belle, une pente
d’herbe très raide (à descendre), un vallon suspendu très sauvage avec
encore des névés sous le pic de Valsenestre (à remonter), le col des
Echarennes, quelques chamois bien tranquilles, un champ de rhododendrons,
et nous sommes revenus à Valsenestre par la Combe Oursière suspendue
sur ses barrichons. Tout ceci presque à l’ombre (plutôt nuages le
matin, et plutôt forêt l’après-midi).

Yann

20 – 21 Juin Cime du Vallon

Nous n’étions que 4 pour monter mardi au refuge d’Olan (1250 m de dénivelé,
pas de plat), et mercredi à la Cime du Vallon (1050 m de dénivelé de plus,
pas de plat non plus, et toute la descente).
La montée au refuge en partant de la bagnole à 13H30 est délicieusement
chaude, surtout la 1ère heure particulièrement étouffante. Après, ça va
un peu mieux.
On prend la neige à peu près 100 m au dessus du refuge, les névés sont
presque continus mais quand même en pointillé : des petits bouts de
dalle, d’éboulis ou de barre commencent à les séparer les uns des autres
(le changement climatique c’est maintenant). Il est facile de les
traverser, mais ça multiplie les manips. Le regel était très mauvais :
on a pris pied sur de la neige gelée à 3100 m seulement ; heureusement,
dans la partie basse, c’est du névé, ça porte bien ; on patauge un peu
au milieu seulement.
En haut, la vue était superbe ; un nouveau lac glaciaire est apparu au
pied de la face Nord (versant Lavey) ; nous étions seuls sur la cime ce
mercredi.

Yann